top of page

DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SUR LE MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES

Updated: Sep 30, 2020


DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION SUR LE MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES: GOUVERNANCE MONDIALE POST-COVID-19


POUR LA SESSION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES


24 SEPTEMBRE 2020





Excellence M le président Issouffou Mahamadou, Président de la République du Niger et

Président du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mois de septembre 2020,


Excellence, M. Antonio Gutterres, Secrétaire général des Nations unies,


Distingués membres du Conseil de sécurité, Mesdames, Messieurs,


Permettez-moi tout d’abord de féliciter chaleureusement la République du Niger qui assure la Présidence du Conseil de sécurité pour ce mois de Septembre. Je joins à ces félicitations tous les membres du Conseil de sécurité, pour avoir programmé cette importante réunion, laquelle nous permet de nous pencher sur un sujet aussi pertinent que "le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la gouvernance mondiale Post-COVID-19". La brève expérience de l’humanité dans les réponses à cette terrible pandémie nous interpelle sur la nature et les qualités de nos institutions de réponse à ce genre de périls planétaires. Cette expérience a démontré que la santé du genre humain est une question de paix et de sécurité de premier ordre. Une adaptation de nos dispositifs institutionnels est ici d’une extrême urgence. Il en résulte un élargissement significatif des responsabilités du Conseil de Sécurité telles qu’elles découlent de la Charte des Nations Unies.


Excellences,

Mesdames et Messieurs,


Les dévastations et ravage résultants de la propagation de la pandémie, tout le monde le sait, sont incommensurables. Les tissus sanitaire, industriel, économique, éducatif, scientifique, culturel, religieux et sportif sont profondément affectés et des centaines de millions de gens sont exposés à toutes les formes de précarité, de fragilité et d’incertitude.

En dépit d’une exploitation positive et innovante des nouvelles technologies de la communication, l’activité diplomatique internationale s’est trouvée sérieusement perturbée du fait des restrictions inévitables de la mobilité internationale par air, terre et mer. Dans ces circonstances, l'élan de certains processus de paix s’est émoussé et les gains engrangés sont en train de s'effriter. Les urgences socio-sanitaires ont imposé des restrictions et affectations drastiques douloureuses de ressources aux exigences des réponses à la pandémie.


A l’échelle de l’Afrique, la pandémie a réduit les activités de nos diverses opérations de soutien à la paix. Ainsi, le retrait de l'AMISOM et de la MINUAD, les opérations de la FMM et de la Force G-5 Sahel, ainsi que le déploiement de 3000 soldats supplémentaires au Sahel ont subi des contre coups dommageables. Les groupes armés et les organisations terroristes ont exploité la situation pour pousser leur avantage tactique, pour intensifier et étendre leurs activités criminelles. La région du Sahel, le Bassin du Lac Tchad, la Somalie et la province de Cabo Delgado au nord du Mozambique en sont des illustrations éloquentes.


La pandémie a accentué les inégalités préexistantes entre les riches et les pauvres, ainsi que la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles, lesquelles ont été soumises à des niveaux sans précéden